AADF 87 : Recyclage, monétisation et Fusion
Bienvenue sur A l’Aube du Futur, votre condensé matinal de trois articles à surveiller, sélectionnés avec un objectif : repérer les signaux faibles d’aujourd’hui, à l’aube de leur développement, avant qu’ils ne façonnent notre futur.
Aujourd’hui : Industrie textile, recherche Google et fusion nucléaire.
Fast Clean Fashion
H&M signe un partenariat avec l’entreprise suédoise Circulose, qui produit des fibres textiles à partir de vêtements recyclés.
Ce partenariat s’intègre dans un engagement plus large du géant de la mode : arriver à 100% de matériaux durables ou recyclés d’ici 2030.
Intérêt :
Vers une réduction de l’impact carbone de l’un des gros pollueurs de l’industrie textile.
Questions :
Alors qu’H&M jette chaque année 30 à 40% des vêtements qu’il produit, l’entreprise cherche-t-elle à s’auto-alimenter en matières premières ?
Alternative
Alors que les fonctionnalités de recherche par IA de Google font baisser le trafic vers les sites tiers (un sujet évoqué dans AADF 73), l’entreprise teste des solutions pour aider ces derniers à maintenir leurs revenus.
Google lance ainsi Offerwall, un outil de monétisation permettant de conditionner l’accès de l’internaute à un site internet au visionnage d’une courte publicité ou à la réponse à un sondage.
Intérêt :
Une solution peu aboutie qui fait penser au modèle économique des jeux gratuits sur mobile.
Un système qui implique un changement de la relation commerciale entre Google et les sites tiers.
Là où Google les faisait payer pour valoriser leurs résultats sur sa propre plateforme, l’entreprise devient un fournisseur de solution de monétisation directement sur leurs sites - et s’ouvre ainsi à la concurrence d’autre producteurs de solutions similaires.
Question :
Et si demain, l’obligation de visionner des vidéos pour accéder à un contenu rendait la recherche par IA plus lente que la recherche classique ?
Fusion
Google signe un accord pour acheter 200 MW d’électricité (de quoi alimenter 75 000 foyers) produite par fusion nucléaire à la startup Commonwealth Fusion Systems, spin-off du MIT notamment soutenue par Bill Gates.
Il s’agit du premier accord de la sorte signé par l’entreprise, qui devient le deuxième GAFAM à investir sur la fusion après Microsoft (cf. Delphes Express 49).
Intérêt :
Un nouveau signal de deux tendances déjà évoquées dans AADF :
Question :
Alors que Microsoft prédit un surplus à venir d’infrastructures pour l’IA (raison invoquée pour justifier les investissements énergétiques des géants du numérique), comment les GAFAM prévoient-ils d’utiliser leurs nouvelles capacités de production d’électricité ?